Trop tard

Trop tard

IL a regardé la course des nuages

ELLE les a vus s’envoler

Si clairs ce matin

Ourlés de lumière

D’une fine dentelle pastel

Vapeur céleste

Douce soierie

Passagère

Intemporelle et fugace

Pleines de promesses

Promesses en voyage

Wagons légers remplis d’espoir

Locomotive, cheminée vaporeuse

Nuages

Ce ne sont que des nuages

Ce sont de douces rêveries

La terre, avec le ciel au-dessus

Et nous entre eux

Espace infini

@CatherineHuldaKoch

Le vol de plume, des mots et du vent

Plume légère regarde le monde, lourd

L’odeur des cimes, de la bruyère

Une sensation de légèreté les yeux dépités

Planent les commentaires qui montent aux cieux

Comme un crachin de fumée noire

Plume veut s’enfuir des mots qui volent

-Filez les mots noirs, je vous déteste

Sa curiosité est folle, sa course aussi

Fermer le regard, boucher l’ouïe

Monter encore plus haut.

Les mots ont des pouvoirs sacrés

Désassembler, de blesser, de revendiquer..

Comme des chocs les mots la percutent

Le blizzard amplifie cette sensation de froid

Oh vaillante flamme réchauffe mes pattes

Oh vent ne me laisse pas tomber

Le monde est triste, le monde est fou

Déploie en moi la flamme

Pour que mes plumes réchauffent les mots

Déploie mon énergie

Dans les mains imaginaires des claviers

Génèrent la raison et la douceur

Que la plume se fasse plus légère

Le vent, soudain, se fait doux

-Que veux-tu plume ?

-La paix

-Oh cette très belle utopie ! Tu le sais le libre arbitre….tu le sais…. monter et savoir prendre le vent est tout en art. Une vie pour apprendre et s’entrainer. Les mots ne sont pas prêts !

-Oui, mais, je croyais…Envoyer des plumes de lumière peut adoucir le vocabulaire. Toucher l’âme de la conscience unifiée.

Élever le verbe dans son action de paix.

-Haha, mais regarde je souffle sur la fumée noire, elle revient toujours..

-Je sais et je suis en colère ! Que faire, vent, pour dissiper cette brume des discours si lourds ?

-Le silence des mots…Ne plus provoquer et ne plus répondre

-Oui, mais c’est garder mes plumes !

-Tu sais plume, le silence des mots a ses souterrains. Puis….Ne faut-il pas être deux pour jouer ? Si le silence s’installe, les mots tombent et ne s’envolent plus. Il n’y a plus de crachin noirâtre qui monte et qui te heurte

-Oui, mais les mots sont si nombreux et si si… si… peu sages

-Écoute plume si tu montes sur la cime, tu entendras le silence

SILENCE  SILENCE  silence silence

Que te dit-il ?

-Il fait parler ma conscience et mon cœur

-Alors envoie moins de plumes et peut-être que ceux d’en bas feront un peu silence!

Tu sais plumes tout commence par soi, être un modèle de sagesse

-Oh plume, tu as l’aile blessée et je ne l’avais pas vu, je t’envoie mes grands discours et tu souffres…

-La souffrance est peut-être le début de la sagesse, qui sait ?Quand tu souffres, tu t’isoles plus haut, les mots ne te touchent plus !

-Oui plume, il faut soigner ton aile, mais revenir une fois guérie. La fuite n’est pas une solution, sans mots ce n’est pas LA solution.

-Oh vent fais-toi encore plus doux comme le foehn, ma plaie guérira plus vite

Le vent souffla, souffla tendrement et attendit, attendit patiemment

Puis..

-Plume où es-tu ? PLUME, PLUME…OHé PLUME

Le vent s’engouffra partout

Plume avait disparu…

Alors le vent pensa qu’elle n’était pas guérie et que c’était peut-être

sa blessure qui générait des tristes mots..

Il laissa les nuages, les mots et alla se cacher dans une caverne là-haut

Il n’y eu plus aucun souffle, plus aucun mot ne remonta

Ce fut la fin des maux.

@catherinehuldakoch

Hymnes à la paix

Mission polymorphe des médiations, des conciliations au service de la paix.

Parce que tout ne s’achète pas.

Forme de régénérescence de la coopération

Accalmie non coercitive de compétitivité

Hypo bureaucratisation de l’administration publique et privée

Mondialisation à travers l’inter solidarité et fécondités culturelles

Localisation à travers l’autonomie régionale, la diversité culturelle et savoirs ancestraux

Reconstruction des minorités abstraites

Décloisonnement du travail sans chronométrie et compartimentation

Ouverture des responsabilités et des initiatives visant plus d’autonomie

Présence d’empathie, de sympathie et de courtoisie

Réduction du stress, des maladies psychosomatiques et des dépressions

Nourrir l’espérance à travers la complexité, la diversité et le multiculturaliste

Reconstruction de la tolérance, de l’indulgence de la parité et égalité de traitement

Réduction des clivages civilisationnels, épanouissement pour chaque être sensible

Distributions, partages des richesses et des ressources

Urgence à cultiver et respecter la nature pour la survie des espèces

Recherche personnelle d’ataraxie et d’équanimité

Instauration du mieux vivre sans conception quantitative matérialisée

Réduction des intoxications consuméristes

Passer du « toujours plus » au « toujours mieux »

Éduquer à l’esprit critique des thèses et antithèses pour se forger une opinion éclairée

L’instruction pour tous non comme un dû, comme une obligation

S’informer à toutes les ressources, réfléchir avec un regard tourné intérieur/extérieur et parler

Maitrise des émotions en passant par la culture et la connaissance de soi

@catherinehuldakoch

L’épi des malheureux

– Dis-moi robot comment vis-tu ?

-Tu vois, je travaille

-Comment travailles-tu ?

-Matin et soir dans le noir, je travaille à ma tâche

– Dis-moi robot comment vis-tu ?

-Je ne suis pas comme toi,

Je n’ai que très peu de besoins

Je n’ai pas faim

Je n’ai pas froid

Je n’ai pas peur

Je n’ai pas de sentiments

Je ne ressens rien

Je n’ai pas de pouvoir

Je ne pense pas

Je n’ai pas de valeurs

Je n’ai pas de temporalité, je suis immortel

Je ne désire rien posséder et rien contrôler

Je n’ai pas besoin de liberté ni de loisir

Je fais ce que l’on me dit de faire

Je suis intelligent et je te fais un sourire

Mon identité est Joe

– Dis-moi humain comment vis-tu ?

-Matin ou soir je travaille à ma tâche

Pour vivre, j’ai besoin de lumière,

j’ai des besoins à combler, sinon je meurs

-Dis-moi humain comment, vis-tu ?

-Je ne suis pas comme toi,

J’ai faim

J’ai froid

J’ai peur

J’ai des sentiments

Je ressens tout

Je pense mais j’ai oublié le sourire

Il n’y a plus que cent Hommes dans le monde qui ont le pouvoir. ROTATCID.

 Ma puce implantée est la 28999000, je ne possède rien.

Je vis dans le camp eriaélcun eigrené’l 453869, pour servir tes minimes besoins.

Ma sœur vit dans le camp stnemila 22389 pour servir nos minimes besoins.

Mon cousin dans le camp neir 889955, comme dilettante, on l’a lobotomisé.

Ma cousine dans le camp enicedém 4566, département eimotocuel 459922

Dans ces camps, il n’y a pas de livres, pas de jeux, pas d’images, pas de musique.

Des caméras pour contrôler et des écrans pour informer et dicter.

Il n’y a que des Hommes hyperspécialisés. Une tâche, un rôle jusqu’à la mort.

Il était une fois en 2014…

@catherinehuldakoch

Flou

Sur un papier glacé il a déposé un baiser

Une folle image, isolée, l’a bouleversé

Il a détaché des couleurs

Qui se sont mus en senteur

Qui erre de pas en pas, chiffonné

Dans l’étreinte de ses bras étonnés

Insouciance, de son poids-plume

La vie, avant n’était qu’enclume

Vaporeuse bulle, singulière dune

Ce petit sable chaud, sa fortune

Allégresse, de cette tierce mélodie

Il couche sa joue sur cette douce folie

Le temps, le vent l’emportera, peut-être

La jubilation s’étonne auprès de l’hêtre

Cette feuille, étonnée, virevolte

Sur ce papier embrasé

Flou

@Catherinehuldakoch

 

 

 

 

 

 

Être

Je suis tout ce que je ne suis pas

Je suis tout ce que je ne serai jamais

Je suis parfois tout ce que tu penses que je suis

Tu me crois parfois à ton image

Et parfois contre ou avec ton image

Je ne serai jamais toi et toi jamais moi

Nous, est une somme différente

Tu me regardes sans me voir

C’est toi que tu regardes à travers moi

Tu me regardes sans me voir

Projection

Ce que tu crois voir, entendre, percevoir

Soit toi et moi ça

On ne sera jamais toi et moi

Je suis au-delà de ce que tu crois

Je peux être l’image de l’image

De ton imagination ou de ton abjuration

Effleure ta pensée avec douceur et rondeur

Chasse l’image, la couleur, l’odeur et le son.

Pleine de vide, un désert de joie

Fait le vide chaque jour de tes joies

De tes peines, de la vie, de tes connaissances

Je ne serai jamais que moi et toi le soi

Les autres et toi

@Catherinehuldakoch

Gelé

Laisser couler sa peine

Comme plaie

Tendre vers la lumière

Oublier la tempête

O tristesse

Blizzard tu étreints

La douleur

Les engelures du bonheur

Eteindre l’étendue

D’un espace désert

O tristesse

Des jours heureux

D’un fâcheux détour

Noyant la lumière

Vide de sens

S’égrène le temps

Lenteur abominable

O tristesse

Le temps œuvrera

Verte sera la prairie

De cet amour perdu

Fleuriront les étoiles

D’un firmament lumineux

Peut-être, une fois

Comme le point d’une interrogation

O tristesse

Cachée au plus profond

Le pu s’écoule

Trou béant

Grotte de silence

Bruit du vide

Néant qui s’enfle

Déchire la nuit

Implacable destinée

O tristesse

Le soleil l’a vu

Il a brûlé l’âme

Briser les armes

Casser le mur

Fendu le bouclier

O tristesse

Vénus

Éperdument nue, perdue

Noyant le chagrin

Sans oxygène

O tristesse

Respire la vie

Eclaire la noirceur

Continuer

Sans reculer

O tristesse

Odeur du pré

Pluie d’été

Aimez-moi

Sans peine et sans tristesse.

Paradoxos

Point d’ombre sans lumière

Point de lumière sans ombre

L’obscure surface blanche

La blanche surface de l’obscurité

L’ombre ne s’évanouit pas

Elle reste en veilleuse

Faisant place à l’astre dans la nuit

Tendre vers l’ombre de sa lumière

Marcher vers la lumière de son ombre

En être son point cardinal

En avoir conscience

Pousser l’extérieur de cette révélation

Retenir cette révélation de l’intérieur

Transmettre une continuité dans sa discontinuité

Qui ne veut pas sauver sa vie ne la perdra pas

Qui ne  veut pas sauver son âme ne la perdra pas

Saisir le relâchement

Remplir la vacuité

Plein du vide

Vide du plein

@catherinehuldakoch

O dyssée de l’indifférence

Traversée de tempêtes

Images gravées dans la lagune

Esprit chaviré de désirs éphémères

Larmes à quai, briser les amarres

Apnée d’un azur abyssal

Carré sans pont, chaloupe à la dérive

Compas sans mesure, détacher l’ encre

Trésors d’ amour en fuite

Boussole folle des songes

Algues figées, perdu l’amer.

@Catherinehuldakoch

 

L’homme de la montagne

Il a pris son pinceau

plumes d’oiseaux multicolores

pour y créer du beau

lueur brillante de l’aurore

il aura caressé

l’anima transcendant mon être

effleuré ma pensée

créé des sentiments à naître

soufflé aux nuages

une féérie renaissante

magnificence de l’âge

splendeur pureté éclatante

bouleversé mon âme

caressé ma flamme

gentianes éclatantes courtisanerie

adret d’une parfaite synchronie

Mourir sur la prairie

@catherinehuldakoch