
Actuellement il y a un loup sur l’estrade de la bergerie
Qui admire ses moutons blancs bêlants
Enclos de barbelés, à l’abri se croient-ils
De leur regard hébété, ils seraient prêts à l’admirer
Les autres animaux du monde ne l’ont pas vu venir
Rusé comme un renard, lourd comme un ours et malin comme un singe
Il s’est faufilé comme on plane sur une crédulité béante, naïve
Un nuage de haine malade trône au-dessus d’une tête sans prestance
À qui on a donné tous les pouvoirs, le berger est mort
Un jour il n’y a pas si longtemps, un loup a régné sur l’estrade de la bergerie
Des millions de moutons ont été gazés, ne faisant pas partie des moutons bêlants
L’histoire aime à recommencer les histoires enterrées
Le berger est mort et le festin peut commencer.
@catherinehuldakoch