Si beau, l’éphémère

Il a dit mon instinct ne me trompe jamais

elle a dit : il me joue des tours.

Elle, elle se trompe toujours

elle ressent ce qui s’évapore.

Elle croit que c’est, parce que c’est là

puis ça disparaît comme si ça n’avait pris naissance

en fait elle pensait pouvoir

mais il n’y a rien à faire, c’est plein de sens

Elle rencontre des êtres emplis de vide

qui erre dans la vie, des fantômes

la peur collée au ventre des échecs passés

une vie de rouleau compresseur, dévasté

Oui, elle ressent ces choses bouleversantes

des gens brillants qui ont des bleus dans l’âme

comme des paquets, sur un dos fragiles

qui montrent une image forte d’eux-mêmes

Il y a quelques jours, un homme

Une agilité du discours, de l’humour

qui ne l’a trompe pas, elle

elle prend une main, réelle

qui est déjà partie au loin, vaporeuse.

Se dévoiler, se mettre à nu

puis rougir, ressentir

c’est tellement beau, sensible

que ça leur a fait tellement peur.

Il est parti

Son âme lui criait

tu sera libre comme le vent , j’aime ce rouge à joue

On ne retient pas le vent qui a les joues colorées

Elle a vécu, seule cette histoire

Une tristesse, étreinte

une douleur pressée

une rencontre si belle

si brève

Si ronde et douce

Si beau l’éphémère, mais si beau de toi.

Soit forte!

@catherinehuldakoch